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Ci-dessus les découpages principaux depuis l'établissement des premières élections législatives exclusivement uninominales, avec le nombre des sièges correspondant à la carte, en l'occurrence en France métropolitaine.
Source des cartes: B. Gaudillère, Atlas historique des circonscriptions électorales françaises, 1996, rectifié par mes soins dans une cinquantaine de départements pour cause d'erreur cartographique pure ou encore pour respecter les modifications de dernier moment, notamment sous le Second Empire, modifications non publiées au Bulletin des lois et non relevées par l'auteur.



     Le premier découpage à usage exclusivement législatif remonte à 1815; mais comme les suivants jusqu'en 1830, il ne fournit qu'une partie des élus, l'autre partie étant élue au scrutin plurinominal dans le cadre départemental. A 1831 remonte le premier scrutin législatif intégralement uninominal, dans le but de rapprocher les citoyens électeurs du lieu d'élection. Il respecta presque partout les arrondissements, sauf les moins peuplés qu'il regroupa, tout en sectionnant les plus peuplés. La IIe République revint au principe des assemblées révolutionnaires, donc nombreuses et dans le cadre départemental. Le IIe Empire reprit la pratique du scrutin uninominal, plus facile à «travailler», sans rien respecter d'autre que le canton, pas même le nombre d'électeurs à partir de 1857 alors que la Constitution de 1852 édictait au moins qu'il y aurait un député «à raison de 35 000 électeurs», et de surcroît en le modifiant à sa convenance avant chaque scrutin.
     Puis la IIIe République moralisa la pratique, en respectant à nouveau les arrondissements - d'où le nom de scrutin d'arrondissement - et en faisant voter par la Chambre chaque nouveau découpage. De surcroît et pour la première fois, on appliqua une règle démographique stricte pour fractionner les plus peuplés d'entre eux. Pourtant, la situation devint intenable après des décennies d'exode rural réduisant les moins peuplés et notamment ceux de montagne pauvre à quelques milliers d'électeurs. L'expression de «mares stagnantes» prospéra, pour qualifier tout à la fois les inégalités démographiques, l'énorme taux de reconduction des sortants ainsi que les liens spéciaux créés par l'entregent sinon l'entremise des élus à Paris. Aussi profita-t-on de la réforme depuis longtemps attendue de leur diminution, enfin réalisée en 1927, pour redécouper largement mais en outrepassant la règle d'origine de respect des limites d'arrondissement.
    La IVe République renoua logiquement avec les tendances révolutionnaires en rétablissant le scrutin de liste départemental. Puis vint en 1958 la restauration du scrutin uninominal, qui reposa sur l'entité de base du canton, même si ici ou là des communes servirent d'appoint à des circonscriptions manquant d'électeurs. Opération renouvelée en 1986. Et maintenant en 2009, mais avec un recours inhabituel au passage à travers les cantons par volonté de ne changer que le nécessaire dans chaque département concerné.

    Lien vers les pages sur le redécoupage de 2010, passé au crible de facteurs géographiques fondamentaux par département et idéalement envisagé sous un angle non politique...

    Lien vers les découpages disponibles sur fondsdecarte.free.fr.